Le 5ème Prix de l'Education Nationale a été décerné à :
Formation et cinéma, cinéma et formation, c’est à la fois très simple et plein d’imprévus. En fait, il n’y a que deux décors : le lycée Jules Verne à Nantes de 5 à 19 ans et l’Université Rennes 2 de 20 ans à … aujourd’hui.
Dans le premier décor, le cinéma est la bouffée d’air, la porte dérobée pour échapper au scénario sans surprise d’un élève ordinaire qui doit aller jusqu’au bac. Plus enthousiasmé par les programmes du ciné-club que par les programmes scolaires, je me suis mis tout naturellement à faire « mon cinéma ». Age d’or du super 8, des copains acteurs, des découpages maladroits tous droits sortis d’une Nouvelle Vague mal digérée, ce cinéma reste gravé dans ma mémoire surtout pour le plaisir que l’on éprouvait à « en faire » .
Ce plaisir ne s’éteindra pas, au contraire il mûrira lentement dans le deuxième décor, au cours des mes années universitaires dans un département d’arts plastiques. Je faisais des films et en plus on me notait pour cela ! « On » est même allé jusqu’à me délivrer un Doctorat.
Comme pour mieux tresser encore les deux fils conducteurs de mes désirs : enseigner et faire des films, j’ai imaginé en 2002, un dispositif qui repose une nouvelle fois le sempiternelle débat cinéphilique du rapport entre le fond et la forme : une formation professionnelle aux métiers de l’image et du son accessible sur Internet via des ressources multimédia interactives. D’une certaine manière parler du cinéma en faisant du cinéma…
Comme pour revenir aux origines, aux débats passionnés du Ciné-club, en 2007, j’avais une vraie envie de participer au jury du prix de l’éducation au festival de Cannes qui cette année fête ses 60 ans